Et maintenant, le FME ! (suite)

Publié le par Robert Willard

Chers lecteurs, je vous dois un mea culpa.
Contrairement à ce que je soutenais dans mon précédent article sur le FME, il semble que la constitution européenne autorise les états à intervenir individuellement pour en soutenir un autre, si nécessité : mais ils ne peuvent pas y être contraints. La BCE, elle, est interdite de soutien.
Cela ne change pas grand'chose au problème, en fait.
Car LE grand soucis des dirigeants européens est bien de s'affranchir au maximum de leurs opinions publiques respectives, lesquelles ont tendance à déplaisamment freiner leurs hardiesses technocratiques (c.f. les résultats des référendums populaires, quand il y en a, sur les questions européennes).
Dans le cas qui nous occupe, il est parfaitement clair que les opinions publiques des pays "riches" NE SONT PAS pour l'instauration d'une autorité financière supra-nationale, qui distribuera aides et crédits sans demander l'avis de personne - ce qui revient à refiler l'épargne des populations relativement raisonnables à celle des pays dispendieux, irresponsables et même tricheurs.
Mais les peuples ne savent évidemment pas ce qui est bon pour eux : les euro-dirigeants, eux, le savent. C'est pourquoi ils font revoter les pays qui, par égarement, répondent "non" aux référendums européens. C'est pourquoi encore ils appellent de leurs voeux le création du FME, instance indépendante à la manière de la BCE, qui n'aura plus à s'embarasser avec les états d'âmes nationaux pour aider qui elle voudra, comme elle voudra.
Parions que la finance internationale pèse de tout son poids pour que le FME voie le jour. Et que les opinions publiques nationales seront le moins possible, voire pas du tout, consultées sur la question. A suivre...

Bob Willard
10/03/2010

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