Kouchner, ou l' Arme d'Intervention Massive

Publié le par Robert Willard

Extraits d'une interview de Bernard Kouchner rapportée par le Figaro ce matin :

 

kouchner.jpgL'ancien ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner [ ] juge" impossible de ne rien faire" en Libye.

 

Si vous n'aviez jamais lu une non-information, cher lecteur, eh bien voilà qui est fait.

Continuons :

 

 [Il] approuv[e] la démarche franco-britannique pour une "résolution plus ferme en faveur d'une zone d'exclusion aérienne afin d'empêcher les massacres"

 

Depuis quand le fait de bombarder des combattants armés et vindicatifs  constitue-t-il un massacre ? 

 

Et le meilleur pour la fin :

 

Cela passe par "une résolution des Nations unies, sinon on recommence la même erreur qu'avec la guerre d'Irak."

 

Quelle phrase ! Une petite merveille d'ambiguïté et de cynisme, si bien à l'image de ce champion de l'imposture. Lisez-la un peu vite, et vous pouvez penser que Kouchner regrette l'intervention en Irak car les Nations Unies ne l'avaient pas validée - ce qui le créditerait d'un semblant de raison. Evidemment ce n'est pas l'interprétation correcte. L'interprétation correcte est : "Ces crétins des Nations Unies auraient dû voter une résolution d'intervention en Irak puisqu'elle était légitime."

 

Dans la logique kouchnérienne, une action n'est pas légitime parce que (et uniquement si) décidée par les Nations Unies : les Nations Unies décident d'une action parce qu'elle est légitime. Elles constatent la légitimité mais ne la fondent pas – elles la suivent au lieu de la précéder.

 

Mais alors, qui donc décide de la légitimité ? Eh bien, des gens. Comme  Kouchner.

 

Sacré Bernard !

 

Bob Willard

08/03/2011

 

 

 

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